Des carreaux partout et en toutes occasions

juin 30, 2008

carreaux


chemise à carreaux


robe à carreaux


chemise à carreaux


Que ce soit en veste pour le shopping boulevard Saint-Germain, en chemise pour les ballades à vélo sur les quais de Seine en Velib’ ou encore en robe pour les révisions de dernières minutes, le carreau est partout. Différents styles, différentes personnalités, mais un seul motif, le carreau.

A l’école des Beaux Arts de Paris

juin 30, 2008

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regadeur


Je suis passé à l’école des Beaux arts de Paris ce week-end, rue Bonaparte dans le 6ème, lieu merveilleux où j’ai passé quelques années de ma vie estudiantine. C’était les portes ouvertes et j’ai voulu y retrouver d’anciens souvenirs. Ce lieu est rempli d’une âme qui ferait vaciller les personnes les plus sceptiques envers l’art contemporain. Je me suis promené entre les travaux, les exercices et parfois les œuvres d’art des étudiants. J’ai été très étonné de la qualité du travail présenté cette année. Au détour des œuvres, j’ai pris quelques photos d’âmes errantes qui, à l’instar de moi même, se promenaient sans but précis.

Lancement de marque et étoiles du soir

juin 27, 2008

nizzagirl


cachemire et soie


La Mechante


J’étais hier soir au lancement du site internet d’une marque qui a bercé mon enfance, l’évènement était si ennuyant que je ne la citerai d’ailleurs pas. Dans les soirées où je vais, ce n’est pas temps la soirée en elle même, l’animation, les personnalités présentes, le prestige de la marque, qui me font me déplacer mais bien pour les « gens ». Je les regarde, les écoute, les analyse, les prends en photos, les dessine. Je vais à ces soirées comme je vais au théâtre. Les gens sont une source inépuisable d’émerveillement. J’y ai retrouvé trois jolies personnalités de la blogosphère, Nizzagirl, la Méchante et Cachemire et Soie. Oubliée la soirée, oubliée la marque, oublié tout le reste, nous avons discuté tous les quatre jusqu’à ce que l’alcool nous fasse taire.

Dans le reflet d’une vitrine

juin 26, 2008

main dans les cheveux


Je marchais Place de l’Opéra, regardant les vitrines et les gens marcher. Elle venait face à moi, le pas pressé. Du coin de l’œil elle vit son reflet dans une vitrine, elle tourna la tête et passa la main dans ses cheveux, comme ça, presque mécaniquement pour remettre son chignon déjà parfaitement ajusté.
J’aime assez peu arrêter les gens pour leur demander de poser pour moi car ce qui m’intéresse le plus, c’est le corps en mouvement, libéré de tous les codes. Pas de pose figé ou de corps statique. Le seul scénario est celui qui se déroule dans la tête.

Ange & Démons

juin 26, 2008

ange et demons


Je venais de faire tomber mon appareil photo, heurté par un serveur trop zélé, quand je vis cette jeune femme en face de moi. Elle ne me voyait pas, je pris alors mon appareil en espérant qu’il fonctionne encore car je voulais absolument prendre en photo cette femme étrange, lumineuse, perdue dans la grisaille parisienne. J’allais prendre la photo, elle se tourna au même moment, mon objectif et son regard se croisèrent.

Chronique de la solitude ordinaire d’un parisien

juin 26, 2008

james bort


Cela fait plusieurs années que je vis dans la ville du paradoxe. Paris est une ville que l’on contemple sagement, avec respect, comme on regarderait une peinture de la renaissance dans les couloirs chauffés du Louvre. Si l’on s’en réfère aux plaquettes, Paris est la plus belle ville du monde et les chiffres l’attestent, nous sommes le pays le plus visité au monde. On visite Paris comme on visite une pute, on paye cher, on est satisfait et on repart avec des souvenirs plein la tête. Mais un goût amer reste dans le fond de la gorge. Parfois cette ville ressemble à un sublime terminal d’aéroport nappé de brouillard. Plaque tournante du tourisme mondial, ferait-il bon vivre à Paris si l’on reste plus d’une semaine à visiter les monuments et musées ?
Avant d’être une ville de lumière, d’art et de mouvements bruyants, Paris est une ville où je rencontre des solitudes. Des solitudes diverses et variées qui, de la voisine quasi centenaire qui vit au dessus à l’étudiante arrivée direct d’Anvers, embrasse chaque jour mon regard. Tous ces chemins se croisent chaque matin sans jamais se rencontrer, des millions de vies prisent dans le mouvement des flux urbains. Chacun de nous est dans une rame de métro statique, une vitre nous sépare les uns des autres, on se voit, mais l’on ne s’entend pas, on bégaie des phrases, mais aucun son ne sort. Alors on passe son chemin et on retourne chez soi pour ne plus penser à rien.

Blogueuses (ou pas) lors d’une soirée Wii-filles

juin 24, 2008

La scène du crime s’est déroulée au 9 bis de la rue Lesdiguieres. Des dizaines de filles ayant pour point commun d’être blogueuses se sont trouvées réunies par l’agence Balistik’art. Beaucoup de bruit, beaucoup d’humidité et beaucoup de filles, il ne s’agissait donc pas d’être claustrophobe. J’ai tenu quelques minutes, le temps de faire des photos, de boire du punch sans alcool et de ne pas manger de fraises tagada.


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Boulevard Of Broken Dreams

juin 23, 2008

Il est 14h, je marche dans New-York, au croisement de la 51ème, je crois voir James Dean sortir de sa Speedster et s’engouffrer dans un resto miteux, je le suis et rentre à mon tour. Je regarde autour de moi, j’ai révé, je suis au Pick Clop’s, rue Vieille du Temple à Paris, il est 15h et je commande un plat du jour.


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Une Blancpain sinon rien.

juin 18, 2008

On peut dire que la Nature a été plutôt avare en bijoux pour ce qui concerne l’homme. Donc, à moins de suivre la mouvance Bling-bling en paradant sur les plages de la côte ouest (non je ne parle pas des plages de Trouvillle) affublé de 8 kilos d’or massif et de diamants en zirconium véritable, l’homme aura quelques difficultés à agrémenter sa silhouette. Fort heureusement, la Nature n’est pas totalement inconsciente car elle nous a muni d’avant bras (deux pour la plupart des gens), plus ou moins musclés ou poilus, sur lesquels nous pouvons y déposer UNE MONTRE. Dites moi quelle montre vous portez, je vous dirai qui vous êtes. (Nous ferons cet exercice une autre fois, mais si je m’en remets à mon expérience, c’est assez révélateur.)

C’est donc à ce moment là que je vous annonce mon addiction aux montres. Je ne m’épancherai pas aujourd’hui sur mes goûts en la matière, mais j’aimerais quand même vous montrer l’une de mes préférées.

Il s’agit de la Villeret de Blancpain, mécanique (pour résumer, mécanique c’est quand on remonte la montre avec ses petits doigts, automatique c’est quand elle se remonte simplement par les mouvements du corps), ultra plate. Je trouve que c’est la quintessence de la montre, simplicité, élégance absolue et mécanique parfaite. « Mon royaume pour une Blancpain… »



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Luxe, calme et volupté.

juin 16, 2008

Luxe, calme et volupté


Toujours à Beaubourg, dans la série des âmes errantes. Plus le silence autour de soi est grand, plus les pensées dans sa tête sont bruyantes.

Telle mère, telle fille.

juin 16, 2008

fille Beaubourg


Elles étaient là, pensives, dégingandées, assises l’une à côté de l’autre dans le hall du 6ème étage de Beaubourg. Je me suis créé milles histoires avec cette photo. J’ai aimé voir dans les deux hommes derrières elles, vaporeux comme un songe, un père et un mari, parti ou absent. Elles attendaient je ne sais quoi, prisent dans un silence mimétique. Même silhouette, même gestes, même postures. J’étais fasciné. Aujourd’hui, le musée était hors les murs.


Mère et fille

Une main de velours dans un gant de fer

juin 16, 2008

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D’abord j’ai frémi, puis je me suis attendri. Ce bras entièrement tatoué, symbolisant douleur et violence, posé délicatement dans le dos de sa compagne ma troublé et ému.

Jamais sans mon chien.

juin 16, 2008

jamais sans mon chien


Je venais de quitter Beaubourg, après avoir vu l’expo Traces du Sacré. Comme à son habitude, Paris était sous la pluie. J’ai plongé dans le métro, me suis assis quand un couple étrange s’est figé devant moi. Une parisienne avec ses divers ustensiles de mode, dont un chien, porté à bout de laisse.

Pourquoi les hommes ne portent pas de bijoux ?

juin 15, 2008

Le diamant de 200 carats gros comme une fraise transgénique trônant sur l’index ne sied guère à un homme qui se voudrait un tant soit peu virile, ni le collier de perles, quand bien même il aurait appartenu à Jackie Kennedy et ne parlons pas du bracelet semi ethnique qui pend le long des phalanges. Non, l’homme n’est décidément pas égal devant la femme.

On a tous une photo de notre père ou oncle, les cheveux longs et un peu gras, portant chemise rouge et pantalon patte d’ef en peau de quelque chose teinté orange et tenant en bandoulière un sac en cuir dentelé, tatoué de fleur psychédélique. Non ? Ah…Heu. Alors imaginez que votre père était de gauche. Si, si vous pouvez. Celui-ci avait donc de jolis colliers et bracelets fait de perles de cuir et de cuivre de toutes les couleurs et il assumait, oui et plus encore il en était fier. Le temps à passé depuis et il est aujourd’hui assez compliqué de se parer de ce genre d’atours sans passer pour un post-hippy dégénéré. J’ai bien essayé un jour de me laisser tenter par quelques excentricités en mettant à mon cou un jolie cadeau que l’on m’avait gentiment offert, un collier Dinh van, qui consiste en un pavé (sic) en argent pendant au bout d’une chaîne qui arrive à peu près au nombril. Je me suis avancé vers le miroir, je me regarde et me souris avec condescendance tout en essayant de garder ma dignité et… m’empresse de l’enlever pour le ranger dans le lieu des objets orphelins ou trônent tous ces objets dont on a cru qu’ils nous rendraient beau, mais en fait, non. Bon, ok ! Ma fin tombe à l’eau, mais c’est l’eau d’une rivière de diamant.

Une soirée ordinaire au palais de Tokyo

juin 13, 2008

Comme tout égocentrique qui se respecte, j’aime parler de moi, de ma vie et des non événements qui la jalonne. Le rendez vous incontournable du bobo idéal est, par exemple, les vernissages au Palais de Tokyo.

Après avoir passé quelques minutes à regarder l’expo Superdome Attention ! Ce genre de soirée ne consiste évidement pas à découvrir un artiste intéressant ou à se plonger dans la contemplation d’œuvres subversives ou non, mais tout simplement à, « être là », parce que ce soir c’est ici the Place to be. Ne perdons pas une seule seconde. (Tout ceci sera le sujet d’un futur billet décryptant l’attitude idéale à avoir lors d’un vernissage d’art contemporain où le trait d’esprit prend le pas sur l’intelligence.)

J’étais donc tranquillement en train de manger un tartare de bœuf au saté avec des frites maisons dans le restaurant du musée avec une amie que l’on appellera – pas -, quand une envie naturelle me fit comprendre que je devais aller aux toilettes. Il était très très tard (environ 21h30…) et je commençais d’une certaine manière à être un peu alcoolisé. Je montais les marches de l’escalier avec quelques difficultés en direction du sanctuaire de la solitude imposée. Je me retrouvais donc face à un long couloir, réunissais toute ma lucidité et compris que j’étais arrivé à mon but. Mais une question conne ou un question de poivrot, c’est au choix, me vint à l’esprit : Où sont les chiottes ? Je restais digne et m’accoudais à une balustrade à coté d’un homme, grand, svelte et tout aussi alcoolisé que moi. Je le connaissais mais n’arrivais pas mettre un nom sur ce visage.

Moi – « Vous avez la combine pour rentrer dans ces toilettes ? »

Lui – « Oui, c’est moi qui les aies conçu. »

Moi – « Merveilleux. »

Lui – « Je suis l’ancien directeur »

Moi – « Nicolas Bourriaud ? »

Lui – « Oui »

Moi – « Et….pour les toilettes… ? »

Il pausa sa main sur le mur, poussa, et, tel Alibaba devant la grotte, fit pivoter cette….chose.

Moi – « Merci… »

La vie est ainsi faite. Il y a des personnes comme Nicolas Bourriaud avec qui l’on aimerait avoir de grandes conversations sur l’art, la société et le monde et on se retrouve, ivre, à lui demander comment rentrer dans des toilettes. Oh…triste vie.

Le monde est en ébullition, mais mon honneur est sauf.

juin 12, 2008

Une erreur de casting, une grave erreur, voila ce à quoi je pense, noyé dans une foule d’ados pré-trentenaires vêtues de copies de Prada et sentant, toutes, le J’adore de Dior. Pourquoi ont elles toutes le même parfum ? Pour les mêmes raisons qu’elles ont toutes le même sac à main.

J’ai chaud, j’analyse la situation et continue de chercher mon ego perdu là, quelque part au fond de mes chaussettes. Non, je n’attends pas devant un Zara le premier jour des soldes, ni devant un concert privé de Madonna, mais bel et bien à la première du film Sex and the City. Un pan de la culture mondiale m’a donc échappé, qu’importe que je connaisse Rilke, Proust ou Whitman, si je n’ai jamais vu un seul épisode de cette série. Je suis has been, vieux, rétrograde, pédant… J’angoisse. Toucher le papier granuleux d’un livre est devenu un plaisir de pervers aveuglé par les années accumulées. Manque de chance, mon déguisement du jour tombe parfaitement dans les codes socioculturels admis ce soir là. Je suis habillé en un CSP + consommateur avide de culture mais ne connaissant pas le terme spiritualité. Chemise blanche, col Italien et bouton de manchette gros comme une montre de libanais, gilet gris 5 boutons et pour finir un gilet noir manche longue. Je suis donc un cliché ambulant sur lequel il ne faut quand même pas tirer tout de suite. CSP+ as-tu donc une âme ?

Assis dans mon fauteuil rouge je contemple la « jeunesse » parisienne venue goûter l’Ostie au goût de vie fantasmée. Certains hommes voudraient être Jack le Pirate, les femmes, elles, veulent être Sarah Jessica Parker. Hors il est à peu près aussi réaliste d’espérer devenir un beau pirate immortel aux dents blanches, que de se pavaner avec un sac Prada à 1300€ ou d’avoir les jambes de la sus dis Parker. Le film se déroule, je me liquéfie, la salle applaudie lors de certaines répliques, je commence à remettre en cause Beckett. Je suis en apesanteur dans un vide intersidéral recouvert d’un vernis Dior, Chanel et Westwood. Je sers les dents, j’attends, souris et continue de croire en l’humanité.