Telle mère, telle fille ou le miroir inversé

octobre 24, 2008

telle mere telle fille



Chaque génération a ses propres codes, mais quand tout se mélange, quand maman chipe à sa fille et inversement, alors se créent de nouvelles tendances. Dans le cas de cette mère et de sa fille, la variation fonctionne plutôt sur le thème du miroir inversé, on imagine tout à fait la mère il y a 20 ans et la fille dans 20 ans. Comptoir des cotonniers s’est imaginé en rassembleur, assez fade, des tendances et des générations et la rue lui répond que rassembler, ne doit pas être, uniformiser.


Photo prise dans le jardin des Tuileries, Paris.

“Etudes de styles” par Margaux Motin

octobre 21, 2008

Louise pour Margaux Motin



Pour cette seconde édition d’Etudes de styles, j’ai cette fois ci demandé à l’excellentissime illustratrice et blogueuse, j’ai nommé Margaux Motin (découvrez son blog ICI !), de décrire cette photo que j’ai prise de Louise, belle et charismatique égérie. L’humour de Margaux, son talent de la narration et son dessin en font l’une des illustratrices les plus prisées et aimées de sa génération. La mode, la vie de famille, le quotidien banal, le regard de Margaux se pose sur tous les petits travers de la vie, nous faisant rire de nous même. Une illustratrice de la comédie humaine, tout simplement. Je lui laisse maintenant la place.


Louise a 4 ans ½ à tout casser.
Louise s’est glissée dans les boots un peu trop grandes de sa maman, elle a chouré les ciseaux de cuisine et s’est taillée une longue frange dans sa jolie chevelure de fée.
Sur le guéridon dans l’entrée, près des cigarettes et des clefs, elle a trouvé une paire de lunettes.
C’est parfait une paire de lunettes.
Elle aurait aimé fumer la pipe, elle trouve qu’avec sa petite robe noire, ça lui aurait donné une classe folle. Mais Louise a 4 ans ½, on ne fume pas à cet âge là.
Elle a fait la grande, un peu fière, jusqu’au bas des marches, déjà qu’elle s’est pas cassée la figure, c’est pas rien nan ?
Louise, elle se regarde du coin de l’œil dans le grand miroir et elle se dit que tiens, c’est drôle quand même, elle ressemble à un dessin. Sa silhouette toute noire et découpée comme ça, on dirait un coup de pinceau habile sur une feuille blanche. Elle a l’air d’une jolie tache d’encre en fait. Ca lui donne envie de sauter dans les flaques de boue d’un coup.
Alors vite elle croise les jambes devant, croise les bras derrière, s’emprisonne toute seule dans son corps de grande pour ne pas risquer de se laisser aller à une quelconque bourde enfantine.
Elle voudrait regarder comme les franges et les volants de sa petite robe tournoient quand elle fait la toupie.
Elle voudrait regarder les lumières multicolores sur le mur derrière elle.
Alors Louise tourne le dos, regarde dans la direction opposée, et se force à la posture des enfants sages.

Louise a 20 ans.
Elle a natté ses cheveux hauts pour dégager sa nuque pale.
Fardé ses joues du rose des premières fraicheurs de l’hiver, celui des filles gourmandes qui croquent les pommes a pleines dents.
Louise a 20 ans. A 20 ans on se joue des codes. Elle a ourlé ses yeux de noir, cerné l’ourlet de lunettes, bordé les lunettes de sourcils sombres et curieux, soulignés les sourcils sombres et curieux d’une frange.
Et sous les contours et contours et bordures et frontières, juste le blanc. La peau. Grâce d’une clavicule, tendresse d’une épaule.
Louise a 20 ans et à 20 ans on sait que c’est sur ces charnières charnues que repose finalement le monde.
Le reste collants, bottines, robe n’est que la gracile colonne de marbre noir qui sert à mettre en lumière en son sommet tête, bouche, clarté, charme, espièglerie.

Margaux Motin


Louise pour Margaux Motin

Quartier de Beaubourg – Perfect Day

octobre 20, 2008

fast life



Un rendez-vous prévu, dimanche matin, 10h, devant Beaubourg. Je dis ok, sans me poser trop de questions car il fait parti de ces rendez-vous qu’on ne refuse pas. Je suis en avance, je me promène dans les rues parallèles au musée. La rue Quimcampoix se réveille doucement et le boulevard Sébastopol se bagarre déjà avec les klaxonnes. Il fait froid mais beau, enfin, aussi beau qu’il puisse faire à Paris. Le beau est toujours un peu teinté de gris, mais soit, la pollution est la dîme du citadin. La lumière est malgré tout très belle ce matin, je sors mon appareil car on ne sait jamais. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression à ce moment là d’être Clay, le personnage de Bret Easton Ellis dans le livre Less than Zero. J’erre, comme ça, sans réel but, porté par la lumiere que laissent passer les immeubles. Il me vient à ce moment là dans la tête cette chanson de Lou Reed, just a … Perfect Day.


Photo prise dimanche matin, rue Aubry le Boucher, Paris.

Clarté automnale

octobre 19, 2008

sunlight



Et oui, encore une photo prise rue Vieille du Temple. Mais ce n’est vraiment pas de ma faute je vous jure, c’est pas que je manque d’imagination ou encore que j’habite ici, c’est juste que dans cette rue je mange les meilleures crêpes de Paris. Je ne vous dévoilerai pas tout, mais c’est au 109. A bon entendeur, salut ! Et comme on dit en Bretagne, Adieu-vat. 😉

Bloody Mary

octobre 16, 2008

Street style in Paris



4 cl de vodka, 12 cl de jus de tomates, 0.5 cl de jus de citron, 0.5 cl de sauce worcestershire, 2 gouttes de tabasco. Shakez le tout avec des glaçons, puis ajoutez le sel de céleri, le sel et le poivre à votre guise. Je conçois bien que le rapport entre la photo et le sujet présent, ne soit pas évident, mais j’avais juste envie de vous donner la recette de mon cocktail préféré, le Bloody Mary.

Le pli est une femme

octobre 15, 2008

Velib'



La beauté silencieuse de cette silhouette gracieuse et sombre semble loin, difficile à appréhender, presque vaporeuse. Le pli, large, se déploie sur le velouté d’une peau souple et blanche. Le pli du tissu enlaçant les plis de la peau, passant de la clarté à l’obscurité, du visible au caché, le pli est une femme. Tiens, ça me fait penser au livre de Deleuze qui s’appelle justement « Le pli, Leibniz et le Baroque », je le conseille d’ailleurs à tous ceux, créateurs ou non, qui aiment l’art et la mode !

Ravaillac No futur !

octobre 13, 2008

Ravaillac no futur



Dans les rues de Paris, parfois, entre deux gaz d’échappements, ça sent bon la soupe de grand-maman, mais quand tout à coup, soudainement, on se met à dire « Fuck » à grand maman et qu’on balance son sac en osier avec la galette et le petit pot de Nutella, nous entrons dans la phase, dite du conflit de générations. Rien de tel alors qu’un bon mélange de tradition française à la Ravaillac et de revival néo punk « so british » pour calmer les ardeurs de chacun.
La morale de l’histoire, c’est que quand la mode oublie de se démoder et qu’on a plus rien à se mettre, il reste toujours les tiroirs de grand-maman.


Rue du Roi de Sicile, IVème, Paris

Doggy style

octobre 13, 2008

Doggy style



Photo prise rue Vieille du Temple, Paris.

Sport Chic

octobre 12, 2008

week end en famille



Rue de Turenne, IIIème, Paris.

Shooting sur les quais de seine (Garance, Nadia, Punky B et Alix)

octobre 7, 2008

Garance doré, Punky B, Nizzagirl, the cherry blossom girl


Garance doré, Punky B, Nizzagirl, the cherry blossom girl


Garance doré, Punky B, Nizzagirl, the cherry blossom girl


Garance doré, Punky B, Nizzagirl, the cherry blossom girl



Voici quelques photos prisent en backstage pendant un shooting pour le magazine Glamour du mois de Novembre. On y retrouve toutes vos blogueuses préférées : Garance Doré, Punky B, Nizzagirl, The Cherry Blossom Girl, toutes aussi talentueuses les unes que les autres. Une spéciale dédicace à Garance pour qui j’ai une grande admiration pour son travail de photographe et Nadia pour laquelle j’ai une grande admiration, tout court.

« Etudes de styles » par Nizzagirl

octobre 5, 2008

Le principe d’Étude de style est simple. Faire commenter une photo que j’ai prise, par un(e) ami(e), un(e) artiste, un(e) célébrité(e), un écrivain ou que sais-je encore. Toutes ces personnes qui m’entourent, m’accompagnent et m’inspirent.
La première personne qui a bien voulu jouer le jeu et surtout celle qui est la plus proche de moi, c’est Nadia, dit Nizzagirl, blogueuse qu’on ne présente plus et spécialiste de la mode devant l’éternel. Je lui laisse donc la place :

Etude de style



Minijupe mordorée, tee-shirt gris et blazer noir, tout est dans le mélange et la confrontation :

– Teinte chaude/teintes froides

– Sophistication/Simplicité

– Ultrafénimité de la jupe/Masculinité du blazer et du v-neck

– Talons de 12/Manches relevées et démarche conquérante

Le mix fonctionne à merveille, cette fille a un style parfait, une Emmanuelle Alt attitude (Rédactrice en chef mode Vogue France).

Je me demande toujours lorsque je croise ce genre de fille si elle a vraiment étudié sa tenue. Celle-ci par exemple, s’est-elle vraiment posée toutes ces questions ou a-t-elle juste pris en compte qu’avec ses 2,5 mètres de jambes n’importe quel bout de tissu pouvait faire l’affaire?

Parce que moi, par exemple, c’est ce que je me serais dit : je porte quoi avec mes jambes aujourd’hui? Allez hop, cette ceinture dorée fera l’affaire. Oh, ça me fait une jupe, elle est même un peu longue, chouette! Bon, j’admets je suis jalouse, parce qu’au moment où cette photo a été prise, cette beauté merveilleusement habillée sortait d’un casting alors que moi je sortais de la meilleure crêperie de Paris, explosant littéralement dans mon jean. Entre elle et moi il y avait une rue, une jupe et plusieurs tournées de caramel au beurre salé.

Nadia

Jailhouse Rock !

octobre 3, 2008

50's



Une petite étoile rouge tatouée sur le biceps, une chaine qui court le long de la cuisse et retient le larfeuille, bracelet en cuir pour parer l’imprévisible, ourlet extra visible, Doc Martens, T-shirt sérigraphié à tête de mort et les légendaires Wayfarer. La tignasse rousse au mouvement parfaitement étudié. N’importe qui serait ridicule dans ces vêtements, mais lui, comme par magie, il a la classe. Il raconte quelque chose et dégage ce « je ne sais quoi » qui est juste sans aucune fausse note. J’aime, tout simplement.


Photo prise rue Vieille du Temple, Paris.

Un dernier Tango à Paris

septembre 30, 2008

dernier tango à Paris

dernier tango à Paris



La vie réserve rarement des surprises qui permettent à elles seules de combler l’instant et l’espace. Une surprise n’est pas toujours un plaisir inattendu, pas un cadeau offert, pas une soirée où l’on rit et boit sans fin. Ce peut être simplement la découverte de l’écran tant recherché sur lequel on peut enfin projeter ses fantasmes d’une vie romanesque. J’imagine Alexandre Dumas rêvant la nuit qu’il est Edmond Dantès et arrêtant d’écrire à tout jamais pour prendre la mer et vivre l’aventure comme a pu le faire Rimbaud après lui. On voudrait parfois tout arrêter pour partir vivre loin une vie qui vaudrait la peine, mais par manque de courage ou excès de lucidité, on reste là et on prend des photos.


Quais de Seine, Paris.

Derniers casting pour la Fashion week de Paris

septembre 30, 2008

Fashion week


Fashion week



Le book photos dans le sac, la feuille de convocation dans la main et le stress au ventre, cette jeune et sublime mannequin rejoint le casting d’un grand couturier. Et oui, tous les créateurs n’ont pas bouclés la sélection de leurs modèles pour les défilés. La Fashion week a commencé, il faut donc se dépêcher !

High heels and maxi bag

septembre 28, 2008

Saint Gervais



Me voici donc de retour suite à quelques complications technologiques qui me dépassent et dont je ne veux plus entendre parler.


Photo prise rue Vieille du Temple, Paris.

Stranger in the night

septembre 28, 2008

Suite à une légère malveillance (hacking), mon blog a littéralement disparu, nous avons donc fait le nécessaire pour le rétablir, mais des fonctionnalités (comme les commentaires) ne sont actuellement plus en état de marche. D’ici quelques heures, tout devrait rentrer dans l’ordre.

Bonne soirée à toutes et à tous.

James Bort

Une note de poésie

septembre 23, 2008

Poésie



La poésie décloisonne les esprits en les libérant des codes rigides que nous nous imposons parfois nous même. Quand l’imagination ne fait plus qu’un avec la poésie, cela donne souvent des instants de grâce. Le monde nous impose la plupart du temps sa propre chorégraphie, je reste donc bouche bée, quand je rencontre des électrons libres, des esprits libres.

Place des Vosges, Paris.

Le tissu d’une chemise

septembre 22, 2008

a bicyclette sur les quais de seine


C’est aujourd’hui l’automne et je n’ai pas vraiment envie de commenter le monde, juste de le sentir, comme passe le vent entre le tissu d’une chemise et la peau d’un corps nu.

Quais de Seine, Paris.

Obscure clarté

septembre 19, 2008

Sur les quais de Seine



Je pense qu’il n’y a pas à développer durant des heures sur le charisme quasi hollywoodien de cet homme, tant cela saute aux yeux. Un brin désinvolte, tenue décontractée sur une posture élégante. En ce qui me concerne, l’élégance est avant tout, affaire de maintien, d’attitude du corps. Qu’importe que le corps soit gros maigre, grand ou petit, l’important est dans la manière dont il se tient. Je vois trop souvent des filles vêtues de marques couteuses, portant sac à mains et chaussures parfaites, mais qui hélas se tiennent comme des poupées de chiffon, la tête baissée, les épaules rentrées, le dos courbé et les pieds à 10h10. C’est le corps qui fait et porte la mode et non l’inverse.
Le titre du billet fait évidemment référence à un célèbre oxymore de Corneille tiré de Le Cid « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. »

Photo prise sur les Quais de Seine à Paris.

Rock en Seine ou le Dandy Kitsch

septembre 18, 2008

Rock en seine

Voici une petite scène de vie que j’aime beaucoup avec un personnage principal incroyable, dans un lieu romantique et poétique que sont les quais de Seine. Un petit côté chanteur de pop anglaise, héritier de la génération Jim Morrison. Les bagues, le pendentif, les rouflaquettes, la chemise à motifs et la cravate à pois, tout y est. Dandy chic / Dandy kitsch, mais Dandy avant tout.

Photo prise sur les quais de Seine à Paris.

Harmonie colorée

septembre 17, 2008

couple sur un scooter dans le marais



Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, Le Marais, Paris.

Le Bonaparte

septembre 16, 2008

2 girls in Paris



Je déjeunais dimanche matin à la terrasse du Bonaparte, place saint Germain-des-Près, regardant les parisiens se réveiller.


Dimanche matin, Place saint-Germain-des-Près, Paris.

Kiki de Montparnasse

septembre 14, 2008

saint germain des pres



J’étais assis sur un banc, au centre de la place Saint-Germain-des-Près, baignant dans le soleil en attendant une amie. Oscillant entre élégance et excentricité, cette dame hors du temps, des normes et des modes s’est assise près de moi et m’a parlé. Nous avons discuté, une discussion qui me faisait penser à un tableau de Max Ernst. Elle me rappelait ce petit brin de femme appelé Kiki de Montparnasse, égérie des années 20 et compagne de Man Ray.
Je lui demandais si je pouvais la prendre en photo.
– « Évidemment ! » me répondit-elle.


Place Saint-Germain-des-Près, Paris.