Lors des défilés de mode les plus belles images ne se font pas toujours sur le catwalk. Il suffit de se retourner un peu, pour découvrir d’autres merveilles.
Bonne semaine à tous !
During fashion shows, the best pictures are not always made of the catwalk. You just have to turn around and discover other wonders.
Have a nice week !
Comme un petit diamant pendu au cou d’une femme
février 7, 2009
Parce que j’ai trouvé l’idée très belle, de créer une collection de joaillerie où chaque parure serait dédiée à une femme, Louise Weber et Joséphine Baker étant mes deux préférées, j’ai voulu montrer ces quelques photos prisent pendant que l’on me présentait la collection.
Cette nouvelle collection Boucheron se nomme Gaîté Parisienne.
Continue Reading…
Arthur
février 5, 2009
Je suis en retard au rendez-vous, j’arrive dans un immense appartement, une quinzaine de personnes discute bruyamment, verre de champagne et petit four à la main, mon regard se tourne vers un mec. Arthur. Je pourrais faire tout un roman rien qu’a partir de ce prénom. Arthur, donc, est directeur artistique dans une agence de communication, passionné de musique, de mode et de tendances. Un peu extra-terrestre, un peu artiste, il ne dénote pourtant pas avec le style Haussmannien de la pièce. Un pull gris Artysm que l’on trouve au Bouclard, très étrange avec des manches sortant des coudes, un 506 de Levi’s et une mythique paire de Dunk aux pieds. Rien ne manque si l’on ajoute l’énorme paire de lunette noire de marque Super style Wayfarer qui encercle ce regard perdu et rêveur.
Vous pouvez aussi découvrir Arthur ainsi que d’autres profils ManHunt by James sur Darkplanneur.
C’est beau une femme qui rêve
février 4, 2009
Il y a des matins comme ça, on rencontre une petite danseuse étoile qui semble avoir quitté les parquets brillants de l’Opéra Garnier pour survoler l’asphalte des rues parisiennes. Peut être n’est elle pas danseuse d’ailleurs, juste une muse envolée de mon imagination. Une allure incroyable, comme sorti d’un conte de fées. Je ne lui ai même pas demandé son nom, les noms racontent si peu de chose que je m’en passe volontiers. Elle est belle, souriante et douce et sa silhouette me resta en tête comme le refrain d’une chanson ancienne. C’est beau une femme qui rêve.
Le sac baguette est un Ted Lapidus, les bottines sont de Pierre Hardy (merci Magali) et il s’agirait d’une robe Balenciaga. (Vous avez évidement le droit de me corriger si je me suis trompé).
Kanye West, encounter with a genius
février 2, 2009
Parfois, la vie fait bien les choses, on s’endort le soir en se disant qu’on a passé une journée incroyable, comme un rêve. Une journée marquée par une rencontre importante pour moi, celle de Kanye West, immense musicien, créateur, un artiste complet et unique. J’étais sous le charme et admiratif de cet homme qui porte en lui une œuvre totale et puissante. Il ne parle pas, mais il accompagne vos pensées. Quand il pose, chacun de ses gestes et parfaitement contrôlé, il réajuste ses vêtement en permanence, vérifie que rien ne dépasse, que pas un pli ne se voit. Tout doit être parfait, la moindre poussière sur une manche doit être éradiquée. Une telle volonté de contrôle et de maitrise de son image est tout simplement fascinante. Il se conçoit comme il conçoit ses albums, il est l’artiste, le créateur de lui même. Un artiste total et totalement génial.
Cliquez sur Read more ci-dessous pour découvrir mon péché d’orgueil.
Sometimes, life is just like a dream come true, you fall asleep remembering what a wonderful day you just had. A day strongly influenced by a very important encounter, since I met the great, the wonderful and unique musician, Kanye West. I was already under the charms of his complete and powerful work. He does not speak but his aura is surrounding your thoughts. When he is posing for you, you can feel that his every move are controlled; he is always resetting his clothes, making sure that everything is as it should be, that no creases have appeared. Everything must be perfect; the smallest fluff on a sleeve has to disappear. Such a will to control and master his image is just fascinating. He sees himself as he conceives his work; he is his own artist creating himself as he goes. He is a complete artist and a pure genius.
Clic on Read more to see one of my sin.
Continue Reading…
La tresse dans les étoiles
janvier 29, 2009
Il y a des silhouettes qui attirent le regard et laissent rêveur, comme un doux sentiment de bien être. Un peu précieuse, un peu nonchalante, très intense et tendance. Regarder une femme comme on sent un parfum, les yeux vierges mais la mémoire remplie. Que le regard devienne vaporeux comme un arôme. Se glisser entre les cheveux tressés en couronne, donnant des accents divins à ce sourire angélique, de cette silhouette intimidée.
Cette demoiselle dont je n’ai pas le nom, porte une très jolie veste Heimstone et me semble t-il des Yves Saint Laurent aux pieds.
L’arroseur arrosé par Menstyle.fr
janvier 28, 2009Ce dimanche même, en sortant du défilé Dior, une photographe, Mélody Kandyoti, du site Menstyle.fr est venue vers moi pour me demander si j’acceptais qu’elle me prenne en photo ! C’est donc bien l’histoire de l’arroseur arrosé ! Moi qui aime tant prendre les gens en photos et bien cette fois ci, c’est moi qui me suit fait prendre.
Pour voir les autres photos, cliquez ICI
Continue Reading…
Défilé Dior Homme by Kris van Assche
janvier 26, 2009
C’est toujours compliqué de prendre en photo un défilé. Doit-on rester le plus neutre possible pour valoriser les créations, éviter les effets de cadrage et de style pour ne donner à voir que le vêtement dans sa plus pure splendeur ? Doit-on au contraire affirmer sa force créatrice pour se démarquer du regard documentaire et de pure témoignage d’autres photographes ? J’ai fini par arrêter de me poser trop de questions et j’ai shooté à l’instinct, comme on regarde passer les nuages dans le ciel.
Si vous désirez lire l’analyse la plus juste que j’ai pu lire sur ce défilé Dior Homme by Kris van Assche, je vous invite à aller chez Christian dit Le Modalogue.
(Découvrez d’autres photos en cliquant sur “Read more” ci-dessous.)
Continue Reading…
Karl Lagerfeld, Malcolm McLaren et Kris van Assche chez Dior
janvier 26, 2009
karl Lagerfeld
Malcolm McLaren
Kris van Assche
Je montrerai demain quelques photos du défilé Dior pendant lequel j’ai pris ces photos. Mais aujourd’hui, je voulais présenter une petite galerie de 3 portraits prise dans les backstage, après le défilé. De très belles rencontres pendant cet après midi pluvieux et, juste en passant, un grand merci à Ykone et à Mathieu.
Le permier portrait est celui de Karl Lagerfeld directeur artistique de la maison Chanel que l’on ne présente plus (je lui ferai un billet complet, tant cet homme est un créateur qui me passionne). Puis vient le mythique Malcolm McLaren, manager des New York Dolls puis des Sex Pistols qui créa avec sa compagne Vivienne Westwood la boutique londonienne SEX située sur Kings Road et devint le père spirituel de toute une génération de créateurs. Et enfin, Kris van Assche qui succède à l’immense Hedi Slimane à la tête de la maison Dior Homme. Des visages photographiés des millions de fois et devenus presque des icônes, je les ai abordés avec simplicité, pour tenter de saisir un peu de leur vérité.
Dreadlocks by the way
janvier 23, 2009
Après le guépard, le lion ! Autre temps, autre lieu mais toujours avec du style. La musique dans les oreilles pour ne pas entendre le brouhaha du monde qui s’agite, les baskets blanches, la petite sacoche Eastpak tant chérie des pré-ados et surtout ces superbes dreadlocks.
Bon, je préviens tout de suite, si vous êtes blanc, vous n’avez à peu près aucune chance que cela vous aille et vous risquez de passer pour la parfaite petite tête à claques de service, celle qui porte des baggy colorés, adore jouer du Djembé pendant les soirées et dont les goûts musicaux se sont arrêtés à la Mano Negra. Ou pire, le bosse d’agence de com’ qui arrive sur sa quarantaine, qui l’assume pas et qui trouve que ça fait super décalé d’avoir des dreads, genre salut les ptis loups version XXI siècle.
Pour ce qui est de ce garçon croisé dans la rue, au maintien droit et fier, je trouve qu’il a tout simplement la classe.
Le Guépard
janvier 21, 2009
Des gens qui s’agitent autour et lui, impassible, qui déroule lentement son bras, puis revient pour poser délicatement la cigarette entre ses lèvres. Immuablement le geste se répète, comme une chorégraphie monotone qui ne dévoilerait rien d’autre que l’affirmation d’une attitude. On le regarde comme on regarde un vieux film de Visconti, avec le désir toujours plus fort d’être à la place des acteurs, d’évoluer dans ces décors et ces costumes et d’incarner cette élégance lointaine que l’on envie tant. Une veste Hackett parfaitement ajustée par des mains méticuleuses, des Richelieu Berluti à patine framboise et un pantalon velours Baldessarini. Ça y’est ! Je crois que ma liste de cadeaux est prête !
Rebel without a cause
janvier 20, 2009
Une place ensoleillée dans le centre ville de Londres, un jeune homme qui déguste son Caramel Macchiato de chez Starbucks en fumant une cigarette.
Génération Colette
janvier 19, 2009
Parce que tout le monde ne vit pas à Paris, ne voue pas un culte sans borne au magazine Wad et ne passe pas ses week-end à arpenter la rue Saint-Honoré, je voulais simplement préciser le choix de mon titre. Non, Colette n’a rien à voir avec la littérature, vous pouvez donc ranger votre exemplaire de L’Ingénue libertine, pour cette fois seulement. Colette est tout simplement considéré comme le temple du hype et de la branchitude incarnée, un concept store où évolue une faune très étrange. Il y a trois choses que le monde entier nous envie, notre vin, Mireille Mathieu et Colette ! Bonne semaine à vous tous !
Confusion des genres
janvier 16, 2009
Cette photo m’a beaucoup amusé, car lors de la prise de vue je pensais avoir pris un couple de jeunes filles. C’est en revoyant la photo quelques jours après que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une mère et de sa fille, très complices se promenant dans Paris. Il arrive parfois que la silhouette n’ait pas d’âge.
Rencontre faite avenue de l’Opéra, Paris.
Silences sur velours
janvier 15, 2009
Il y a des postures que l’on oublie pas, plus encore que des visages beaux ou laids. Il y a des soupirs qui se figent à jamais et dont la force du temps qui passe n’a aucun effet. Construire le hasard d’une rencontre, donner forme à l’inattendu par l’image, à force de regards et d’attention. Ne surtout rien figer pour que la photo devienne le prolongement d’un instant. L’appareil photographique devient parfois plus qu’un simple objet mécanique ou électronique, il semble se transformer en une fenêtre au travers de laquelle on serait poussé à apercevoir d’autres choses.
Comment photographier le silence, par exemple ? Je me pose souvent cette question sans jamais pouvoir vraiment y répondre. Le silence n’est pas une absence mais une présence fragile. Rien ne me fascine plus que le silence, car il force à regarder et amène à contempler, lorsque l’on contemple le monde et ses contemporains alors on peut penser sans mot et sans idée, on ressent et on comprend. Il est bon de se taire et de contempler ce qui fait notre monde. Sur ces quelques mots, je vous laisse…
Main dans la main
janvier 14, 2009
Un dimanche, seul, à me promener dans Paris et à regarder le monde qui m’entoure. Respirer l’air froid et sec, écouter la neige craquer sous mes pieds, regarder des couples marcher sur les fontaines gelées du jardin des Tuileries. Les gestes et les mouvements expriment avec sensibilité leur attachement l’un à l’autre et la lumière de cette fin d’après midi, laisse songeur. Parce qu’il est parfois des douleurs que ni la main d’une mère et ni le sein d’une femme ne peuvent apaiser. Parce qu’il est si compliqué de savoir prendre du plaisir de peu de chose, il ne reste plus qu’à s’attacher à ce qui ne laisse pas de trace, de simples gestes de tendresse.
(D’autres photos en cliquant sur « Read more ».)
Continue Reading…
Desigual
janvier 13, 2009
J’avais envie d’écrire un billet sur cette marque depuis quelque temps déjà et puis j’ai retrouvé cette photo que j’aite faite lors du salon Who’s next de Paris. J’ai craqué sur deux ou trois manteaux pour femme de la marque Desigual que je trouve vraiment superbes, patchworks ethniques hyper-colorés et vraiment très réussis. Le mélange des tissus et des textures, bien que déjà vu et revu chez d’autres créateurs m’a accroché l’œil. Par contre j’ai plus de mal avec le reste de la collection, les imprimés sont un peu dépassés voire vraiment pas réussis et ne parlons pas de la collection homme qui à mes yeux est sans aucun intérêt.
Free Hugs
janvier 12, 2009
Les températures négatives étant aux Ugg, ce que l’eau est au Gremlins, nous nous retrouvons donc envahis. Elles sont partout, à chaque coin de rue, au détour de chaque avenue, elles envahissent la ville de toute part. Je parle des « bottines fourrées » (désolé je n’ai pas trouvé mieux comme terme) représentées par la mythique marque UGG (vous comprenez maintenant le jeu de mot du titre ? Free hugs « Calins gratuits » ? Mais si ! Mais non… Bon…. laissez tomber.) Donc voila, on ne peut plus faire un pas sans voir une de nos chères compatriotes avec ces boots aux pieds. Certaines leur vouent un culte quasi fanatique, les autres les trouvent tout simplement immondes. Quoi qu’on en dise c’est tendance, pas vraiment chic ni beau, mais c’est chaud.
Antimanuel du Luxe
janvier 10, 2009
Le site internet d’un magazine bien connu m’a demandé il y a quelque temps d’écrire un article sur le thème de mon choix. Voici ci dessous le résultat. Bonne lecture !
C’est à la suite d’une interview de Jean Charles de Castelbajac que le sujet à traiter pour ce projet m’est venu. A la question : « qu’est ce que le luxe pour vous ? » Il nous répondit: « Le luxe c’est un confort, tant moral qu’intellectuel et surtout pas ce qui est démonstratif. » Réponse simple et limpide, mais qui hélas m’apporta plus de questions que de réponses. Après tout, le luxe, c’est quoi ? Qu’est ce qui le définit ? Est-ce un champ spécifique, comme pourrait l’être l’art ou la musique ? Une philosophie ? Une industrie ? Une recherche de qualité, de raffinement ? Et quand j’entendais le sociologue Maffesoli s’exprimer sur le sujet et dire « Pour un cubain, le luxe, c’est une bouteille de mauvais whisky », alors là je ne savais plus quoi penser.
La demande de rédiger ce billet sur un thème que l’on aurait soi-même choisi, tombait donc parfaitement. Je me suis dit que j’allais traiter le sujet du Luxe au travers d’une analyse argumentée, agrémentée d’interviews et d’enquêtes sur le terrain. Je contactais Eric Briones et Thomas Mondo, planneurs stratégiques et créatifs de PublicisetNous, pour qu’ils me parlent de leur expérience du luxe. De fil en aiguille, je me retrouvais donc avec quelques contacts chez Hermès et Boucheron et m’apprêtais à partir à l’assaut de l’industrie du luxe. Je préparais avec application mes questions concernant cette industrie, son attitude face à la crise, ainsi que les changements stratégiques de communication de certaines marques depuis quelque temps. Je me plongeais en parallèle dans certains textes philosophiques et littéraires qui traitaient de ce sujet, pour porter un éclairage. Je m’amusais lors de soirée avec des amis à lancer le sujet, ce qui ne manquait jamais d’électriser la pièce et les esprits. Le luxe ne laisse personne indifférent, certains le rejettent et le méprisent, parlant de dictature de l’apparence, tandis que d’autres y succombent à chaque instant, avec un plaisir jamais dissimulé. Pour l’un, le luxe est de se promener seul le long d’un chemin ensoleillé, pour l’autre c’est la Ballon bleu de Cartier. (Lisez la suite en cliquant sur Read More)
Continue Reading…
Aristo Hip-hop
janvier 7, 2009
Je sortais de la French-week 2008 en fin de journée, l’après midi avait été chaude et tout le monde semblait éreinté. Je m’apprêtais à rejoindre une amie dans un café quand j’ai croisé ces trois jeunes gens déambulant, tel un gang de dandys new-yorkais, au rythme de la sono qui jouait Justice à fond. Fusion intégrale du chic ultime et de la culture street hip-hop, ils mêlent de manière totalement décomplexée nœud papillon, cravate, gilet Lacoste avec des baskets surdimensionnées Vans, Adidas et Converse, des énormes chaines so Bling-bling et des lunettes Tom Ford. Un détour chez Colette a probablement dû s’imposer pour pouvoir se parer de tous ces petits accessoires qu’ils portent sur eux, montres, bracelets et colliers derniers cris. La coupe de cheveux parfaitement étudiée et la démarche élégante, ils avancent en faisant fi des conventions.
James Bort devient le troisième Darkplanneur
janvier 6, 2009
Rien n’est plus compliqué et impliquant que de s’associer avec des personnes, d’autant plus que je me suis toujours considéré comme un franc-tireur à qui la solitude correspond parfaitement. Mais quand Eric Briones, directeur du planning stratégique de PublicisetNous est venu me voir et m’a proposé de rejoindre l’équipe composée de lui-même et de Thomas Mondo, je n’ai hésité que peu de temps. Une même vision, une même esthétique et les mêmes aspirations créatives et conceptuelles. Et quand dans la même semaine, nous avons interviewé Jean-Charles de Castelbajac avant de partir pour un week-end à Lille filmer du Catch français, j’ai alors compris ce qu’était la réelle force de Darkplanneur, une ouverture totale sur tous les champs de notre société. Darkplanneur est aujourd’hui devenu un site historique à l’identité très forte et au contenu riche et varié qui se doit d’incarner les valeurs et la qualité d’une marque représentative de la société qui nous entoure. Je serai donc le directeur artistique de la marque, du site et de la TV Darkplanneur (shooting, interview, reportages, etc.). Je développerai le nouveau programme Manhunt constitué de photos streetstyle et de leur décryptage, de la partie Art du site, ainsi que d’un nouveau programme que l’on mettra rapidement en place, intitulé, l’Atelier, dans lequel je filmerai des artistes en plein acte de création.
Je vous invite à découvrir toutes mes collaborations passées et futures sur :
Darkplanneur.com
Darkplanneur.tv
Bien évidement, rien ne change sur mon site, toujours la même ligne, des photos et des textes pour mon plus grand plaisir et j’espère, un peu le votre aussi. Une fois n’étant pas coutume, j’ai fait une petite illustration en montage photos pour fêter cela !
Bien à vous.
Les taches de rousseur
janvier 5, 2009
Le visage paisible d’Anaïs est parsemé de taches de rousseur qui lui confèrent cet air mystérieux et sensuel. Attentive et dédaigneuse, elle pose en toute confiance, mais en prenant soin de ne rien dévoiler qui pourrait élucider le mystère de son détachement. Elle semble se fondre dans le velours rouge sang de la pièce, pour ne faire plus qu’un avec l’ambiance feutrée qui s’en dégage. La picturalité de ce portrait nait des petites touches impossibles de taches de rousseur appliquées délicatement sur la peau vierge et blanche. Ce pourrait être la palette de Rembrandt, des ocres, des rouges et ce noir brumeux qui nous prend pour ne plus nous lâcher. La sensualité est comme la brume, immatérielle, elle nous enlace lentement sans nous toucher et se dissipe en silence.
Je vous invite ICI à lire ce qu’a écrit Patrick Duquoc en s’inspirant de cette photo.
Le jardin des soupirs
décembre 31, 2008
Entourée de cris et de joie, elle se débat dans ses songes, attendant l’arrivée du train qui lui permettra, peut être, de fuir désespérément ce qui la chagrine tant. Elle fuit mais elle est heureuse, car elle sait ce qui l’attend par delà la voie. Du renouveau et un peu de réconfort, tout simplement.
Bonne année à toutes et à tous !
Rock Star insaisissable
décembre 30, 2008
J’ai rencontré ce néo-rocker, fruit d’une union entre Iggy Pop et George Michael mauvaise période (mauvaise, si l’on part du principe qu’il y en a une bonne), saupoudré d’un brin de « feu » Star Academy, sur le quai d’une gare parisienne. Mon regard est toujours attiré par des styles affirmés et assumés, les rues deviennent plus colorées, remplies de styles élégants, drôles ou originaux. Le sticker tête de mort sur le manche de la Guitare-clavier (instrument que je pensais disparu depuis les derniers clips de A-ha), oscille entre kitch-punk et top-tendances version The Kooples. Ce que j’aime en fait, c’est que ce garçon est à la frontière de plusieurs styles insaisissables. Je ne dirais qu’une chose. Vive l’excentricité !
Bons baisers de Russie
décembre 29, 2008
Qui dit, longues balades hivernales sur les bords des canaux gelés, dit vêtements chauds. C’est donc en toute logique qu’on sort les accessoires stars de l’hiver, le tour de cou et la chapka. Bon, c’est vrai que personne ne nous voit, on est au beau milieu de nul part, entre chemins gelés et champs à perte de vue, mais c’est pas grave, on essaie d’être beau quand même, pour soi même et personne d’autre.
Nos chères têtes blondes lisent Saint-Exupéry
décembre 27, 2008
« Je regardais, à la lumière de la lune, ce front pâle, ces yeux clos, ces mèches de cheveux qui tremblaient au vent, et je me disais : « Ce que je vois là n’est qu’une écorce. Le plus important est invisible… » «
Eh oui ! C’est Noël et je profite de ces quelques jours de repos pour réviser mes classiques, voire mes ultra-classiques. Comme des millions de têtes blondes sur cette Terre, le Petit Prince a bercé mon imaginaire et m’a fait visiter des lieux que jamais je ne verrai.
Qu’est ce qui m’a fait rebondir sur ce livre ? Ces deux photos ci-dessus, prisent à Londres, de deux jeunes filles aux cheveux blonds peroxydés. Chacune a son style et chacune respire son style. Une citation dit que « les yeux sont le miroir de l’âme », alors le style vestimentaire est le miroir de quoi ? Miroir de la société ? De sa propre personnalité ? Du regard des autres ? Je n’attends pas de réponse, c’est juste que comme le Petit Prince, j’aime bien poser des questions.
Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry
JOYEUX NOEL A TOUS !
décembre 24, 2008
Une petite photo prise ce weekend lors d’un évènement dont je vais vous parler un peu plus tard. Tout cela pour vous souhaiter un très bon Noël et de bonnes fêtes à toutes et à tous. Un bisou à chacun d’entre vous.
Les voyages en train
décembre 23, 2008
Je prends souvent le train en ce moment et je me suis rendu compte que j’arrivais toujours en avance, pour m’assoir, regarder les gens et les prendre en photo ou les dessiner. J’aime beaucoup cet endroit de passage bruyant et froid, qu’est la gare. Comme un gigantesque insecte métallique traversé de part et d’autre par des milliers de voyageurs pressés. Un flux continu de corps anonymes qui se croisent et s’évitent en de subtiles chorégraphies. Regarder une personne dans les yeux est souvent ressenti comme une agression, presque comme un viol. Elle ne comprend pas que l’on veuille simplement intercepter son regard, sans autre but que d’échanger un peu de notre être, sans haine ni amour. Les regards ne se mêlent donc jamais. Dans tout ce flux, l’immobilité attire le regard, la lenteur s’affiche comme une révolution et c’est alors que le charisme nait d’une posture figée, fière et droite.
De la poudre aux yeux
décembre 19, 2008
Parfois on est invité pour prendre en photo certaines choses et puis ce sont d’autres, bien différentes qui nous interpellent. Alors le sujet se déplace de la lumière à l’ombre. Les instants les plus intenses, sont ceux que le hasard crée, alors je n’attends rien, ne demande rien et tout vient, tout arrive. Regarder travailler les maquilleuses, qui, pinceau et palette à la main dessinant contours et formes, est un pur plaisir de contemplation. Silencieuses, minutieuses, elles peignent les expressions et les émotions. C’est beau des doigts qui dansent et créent sur un visage apaisé. Bon weekend à toutes et à tous.
Salon, Loft by Denis et Gaëtan, 9 rue de Tocqueville Paris 17.
Vanishing point
décembre 18, 2008
Où que je sois, je suis toujours calmement dissipé. J’étais hier soir à une conférence de rédaction pour l’Express pour un projet d’écriture entre journalistes et gens du web, invités par Ogilvy PR. Je n’ai pas pu m’empêcher de sortir mon appareil, écoutant d’une oreille les recommandations du directeur de rédaction et mon regard se baladant dans la salle à la recherche d’un sujet. Comme quand j’étais petit, en fond de classe pour mieux voir les autres sans être vu. Pouvoir rêver sans être dérangé.
Par un pur hasard, il y a dans le magazine l’Express, celui du 11 au 17 décembre, une très belle interview de Willy Ronis, un photographe dont je parle souvent, 98 ans, le dernier photographe humaniste.