Le temps d’un accord

novembre 18, 2009

pascal, seiko, stephane plassier, modèle Premier

Ce qui me fascine dans la pensée, c’est qu’elle fonctionne toujours par association.
Quand Seiko m’a proposé de réaliser une série de portraits mettant en avant l’un de ses modèles (ici le modèle Premier avec phase lune), de suite me sont venus un lieu, un visage et un style.
J’appelais Pascal et lui donnais rendez-vous non loin du café Marly. Son style casual chic s’accorderait parfaitement avec la très classique Premier. La lumière du matin, réfléchie par la blancheur du marbre, serait parfaite.

pascal, seiko, stephane plassier, modèle Premier

Bonne journée à tous.

pascal, seiko, stephane plassier, modèle Premier

Merci à Pascal du site Momb&Perena.

La danse des mains dans la maison Dior

novembre 16, 2009

christian dior, artisanat, james bort, dior couture, montaigne

 

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La broderie

C’est toujours pour moi un plaisir intense et une grande fierté que de rencontrer les personnes qui, dans le silence et la discrétion des ateliers, sont à la base de toutes les créations que j’admire. Depuis quelque temps déjà, une lien très fort s’est tissé entre la maison Dior et moi-même, un lien de confiance et d’échange.
Ce qui me fascine avant tout, c’est le off, le caché, les petites mains patientes et agiles, les premiers d’ateliers qui mettent en forme l’imaginaire du créateur. Tous ceux que l’on ne voit pas, mais qui sans eux, rien n’existerait.

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Un croquis de John Galliano

La maison Dior ne me donne rien d’autre qu’une clé magique qui me permet d’ouvrir les portes d’un univers sans fard ni strass, mais incroyablement plus puissant et profond que nombre de lieux sur terre.
J’y avance à pas de velours, avec humilité et patience.

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Le temps s’arrête, on ne zappe plus, mais on contemple le lent mouvement des mains et des tissus. Je suis seul, fasciné et immobile, regardant fixement le mouvement précis des doigts. Je ne pense plus à rien, l’émotion ayant pour un temps pris la place de la réflexion.

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Je suis ému par la solitude paisible de l’artisan, de la petite main, du créateur. Cette solitude remplie d’imaginaire et cette lenteur baignée de concentration extrême résonne comme un cri de liberté qui bouscule le monde actuel.

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Les différentes étapes de création d’une robe de l’atelier flou.

 

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La fabrication d’une veste de l’atelier tailleur.

 

The Wave

novembre 11, 2009

james bort


james bort



Parfois une rencontre ne tient qu’à peu de choses, un regard, une étole d’un blanc immaculé qui court le long d’un corps. A la façon d’une volute urbaine s’échappant de la cigarette de ce garçon, cette vague sans fin ni début a capturé ma course. Merci à Nadjib.
Ce matin je me lève tôt pour aller prendre de drôles de photos pour une expo à venir. Cette fois-ci c’est une commande un brin décalée par rapport à ce que je fais d’habitude. J’espère que je réussirai à quand même à retomber sur mes pattes !

La Poupée qui fait non

novembre 8, 2009

dolores doll, james bort, Stéphane Plassier


dolores doll, james bort, Stéphane Plassier



Dolorès a 16 ans, elle est jeune et a un caractère de feu. La première fois que je l’ai vue, c’est en feuilletant le magazine Grazia dans lequel 8 pages lui étaient consacrées. Puis, par l’intermédiaire de la maison Stéphane Plassier et de Christian, je l’ai rencontrée. Je parle peu, elle parle beaucoup. Elle m’a raconté son parcours, prise en photo par Paolo Roversi, Nan Goldin et d’autres, elle travaille pour l’agence Marylin où Kate Moss a fait son entrée il y a 15 ans pour ne plus jamais la quitter.
Nous avons marché un peu tandis que je la prenais en photo, elle ne parlait plus. Je souhaitais voir s’exprimer cette page blanche, ce terrain, vierge de tout réflexe et ne surtout pas me projeter. J’aime au final, ce qui se joue sur son visage, une sorte de lassitude mélancolique.
Bonne semaine à tout le monde.

dolores doll, james bort, Stéphane Plassier

Dolorès Doll


Man in the mirror

novembre 4, 2009

Alex, james bort


Alex, james bort



Alex, un personnage, une gueule, une attitude, une folie féline et malicieuse. Une belle gueule comme on dit, mais une gueule qui marque l’esprit. Ce mélange d’enfance et de maturité, cette force physique et ces taches de rousseur se lisent comme un appel à la liberté.

The queen of heart

novembre 2, 2009

trench, james bort



Je sors du Grand Palais après m’être promené dans les couloirs agités de la Fiac, les yeux baignant encore dans les images et les rencontres aussi improbables qu’intenses. De Cantona en vieux marin barbu caché dans son trench, aux artistes comme le jeune Xavier Veilhan ou le vieux Jacques Monory. Je croise Margaux, une jeune modèle que vous avez surement déjà vu, mais que j’essaierai de prendre très prochainement en photos sous un jour nouveau.
Avant de courir à la Slick, une foire d’art contemporain pour les jeunes galeries à l’espace 104, un rendez-vous rapide m’attend près de la Comédie Française. Il fait gris et lourd. Mon esprit est occupé par tout ce que j’ai vu et entendu, le regard plongé dans l’asphalte, je ne vois que les pieds du monde qui m’entoure. Mon téléphone sonne, je relève la tête pour répondre et vois cette fille qui arrive en face de moi, drapée dans un trench gris trop grand.
Je ne sais plus pourquoi elle posa sa main sur la joue à l’instant où je pris cette photo, mais elle a bien fait car cela lui donne un sentiment d’une extrême douceur qui me plait beaucoup.
Vous pouvez voir d’autres photos sur ici.
Bonne semaine à vous !

Le sexe des anges

octobre 26, 2009

samy chalon, james bort


samy chalon, james bort

Sophie



Les mots les plus forts sont parfois ceux que l’on glisse dans le silence de l’inutilité. Ce ne sont pas toujours ceux jetés depuis une tribune pour galvaniser des foules. C’est amusant, car je remarque que je m’acharne à écrire, à aligner des mots, à remplir du vide pour dire que le silence, l’immobilité et la contemplation sont de grandes vertus. Celles qui permettent de penser et de voir le monde avec le recul nécessaire à sa liberté.
Enfin. L’image parlant pour mille mots, je m’en remets au visage de Sophie. Un visage qui ne cesse de m’intriguer depuis que je l’ai pris. Essayant de comprendre cette fascination étrange et envoutante, je me suis plongé dans certains livres, réécouté d’anciens disques et réouvert des revues empilées. De Joe Dallesandro nu, filmé par Paul Morrissey aux chérubins de Raphaël, en passant par la musique Punk de la fin de 70’s, je cherche comme une clé qui me permettra d’ouvrir cette boîte de Pandore. Je cherche une réponse alors que je n’ai même pas la question. Une phrase de Baudelaire résumera peut être tout cela. « Le beau est toujours bizarre ».
Bon, même si je crois que la boîte contenant tous les maux de l’humanité a déjà bel et bien été ouverte, je vous souhaite une excellente semaine !

samy chalon, james bort


One for the road

octobre 22, 2009

jeremy, james bort, Cool attitude

jeremy, james bort, Cool attitude

Jérémy

Avoir la classe, c’est s’assumer et le revendiquer. C’est arriver à dégager ce sentiment complexe qui est de faire croire que l’on a pas conscience d’en avoir. Qu’y a t-il de plus séduisant qu’une belle femme qui s’ignore, à qui l’on aurait oublié de dire qu’elle est belle ? Avoir la classe, c’est se penser avec nonchalance, sans a priori, sans complexe ni tabou. C’est une façon d’appréhender les choses avec cette distance négligemment sincère. C’est quand sa personnalité prend le pas sur son ego.
Avoir la classe : c’est Chet Baker jouant quelques notes sur sa trompette, tard le soir, avachi dans un taxi new-yorkais.
Avoir la classe : c’est Steve McQueen allumant une cigarette assis sur le capot de sa Dodge Charger, la combinaison ouverte sur son torse nu.
Avoir la classe : c’est Fred Astaire, chapeau vissé sur la tête rentrée dans les épaules, chaloupant d’un pas à l’autre et quittant le comptoir pour chantonner une dernière fois, « One for my baby ».
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WoNdErLaND

octobre 19, 2009

portrait


portrait



J’ai réalisé une dernière série de photos dimanche matin pour finir une campagne que je suis en train de faire pour un projet qui sortira dans un peu plus d’un mois. Je ne peux pas encore montrer les photos, j’ai seulement twitté deux clichés pour donner un aperçu de la série d’hier. Le rendez-vous fut donné à 10h30 du matin, jamais plus tard car la lumière à cette heure est selon moi la plus belle. Le matin, le soleil dessine de longues ombres sur le sol, la lumière est douce tout en étant affirmée et il y a encore peu de monde dans les rues. Que le ciel soit nuageux ou non, la lumière garde cette teinte bleutée qui disparait au grès de la journée. Nous nous sommes donc retrouvés, la stylise, le modèle, la chef de projet et moi même, près de la terrasse du Saut du loup dans les jardins face au Louvre. Toutes les conditions étaient parfaitement réunies, le lieu, la lumière, le calme et le modèle. Ce fut un indicible plaisir.
Indicible aussi, le style de cette femme sur les clichés ci-dessus. Une rencontre hasardeuse et silencieuse, un univers étrange et merveilleux dans lequel j’ai laissé voguer mon imagination. Son style est insaisissable et semble baigner dans chaque culture du monde. Une rencontre riche en émerveillement, sentiment aussi indispensable pour l’esprit, que le sont l’eau et l’air pour le corps.
Bonne semaine à tous.

portrait

Une des 200 photos prises dimanche matin pour une future campagne

Comme un livre ouvert

octobre 14, 2009

clayton, james bort, street style


clayton, james bort, street style

Clayton



Il y a des regards comme ça qui ne laissent pas indiffèrent, un peu comme quand on referme un bouquin de Kerouac après des heures de routes sinueuses, perdu dans les vapeurs d’alcool. Des regards qui font voyager à travers les siècles et les continents, un peu comme quand on referme un bouquin de Mark Twain, la tête remplie de rêves enfantins et de contemplations solitaires. Il y a des regards qui sont des romans de mille pages où mille vies, mille pays, mille rêves prennent place dans la scénographie d’une rétine. Il y a des regards qui donnent envie de poser l’appareil photo car, à quoi bon ? A quoi bon figer l’instant d’une émotion évanescente. Il y a des regards qui n’ont pas besoin d’être photographiés.

clayton, james bort, street style


La tentation de plaire

octobre 12, 2009

anne laure, james bort, cuissarde


anne laure, james bort, cuissarde

Hannelore Knuts



S’affirmer tel que l’on est, au risque de déplaire voire de laisser indiffèrent. La tentation de plaire est une barrière aisément franchissable qui permet à chacun d’apparaitre sous un jour meilleur, mais un jour qui serait plutôt une veille ou un lendemain pour soi même. Je vis dans un chaudron où mijote un nombre incroyable de gens animés par le désir insatiable d’être aimé, de plaire, d’attirer l’attention pour ne pas disparaitre parmi ces foules anonymes.
Cette société du spectacle comme dirait Debord, où l’humain n’a de valeur que s’il est pris dans le faisceau médiatique, mais dont les projecteurs auraient été créés par ceux là même qui sont éclairés.
Le spectacle n’est hélas trop souvent qu’une suite de simagrées jetées aux vents, comme le ferait un homme désespéré pris au milieu de l’océan et agitant ses bras pour tenter en vain de se faire remarquer par un phare à l’horizon.
Peut être que la tentation d’aimer serait un chemin envisageable.
Bonne semaine à tous.

Wild colors

octobre 6, 2009

james bort, dries van noten, fashion week

james bort, dries van noten, fashion week

Dries Van Noten, woman s/s 2010

C’est sur les genoux que je commence cette semaine qui s’annonce un peu plus calme que la précédente. Les deux journées de jeudi et vendredi passées chez Dior durant le défilé prêt-à-porter qui avait lieu dans le jardin des Tuileries. Deux jours tissés d’une intense folie où se sont mélangés rencontres incroyables et moments inoubliables. Je vous expliquerai les raisons de tout cela très bientôt.
Sinon pour ce qui est de la fashion week, elle a pris fin pour moi avec le défilé Dries van Noten au 7 place Vendôme, dans une étrange salle en pleine réfection, assis à côté de l’étrange et androgyne Kappauf, créateur du magazine Citizen K tandis qu’à ma gauche se trouvait Alexandra Golovanoff, animatrice de l’émission La mode, la mode, la mode sur Paris Première. Enfin, n’ayant aucune fascination quelconque pour cette drôle d’espèce qu’est le « pipole », tout ceci ne m’a pas vraiment chamboulé. Reste un défilé aux inspirations ethniques et peut être excessivement graphiques à la géométrie psychédélique.

Attention ! Comme je n’avais rien de particulier à faire cet après midi, je me suis amusé à réaliser un montage de ce que j’ai filmé pendant le défilé. 1min 40 de rushs pour un film de 1min, ça c’est du montage écolo et sans déchet ! Il n’y a rien de plus basique, j’ai filmé un peu à l’arrache, mais ça m’a bien amusé.

james bort, dries van noten, fashion week

james bort, dries van noten, fashion week

james bort, dries van noten, fashion week

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La métamorphose

septembre 30, 2009

phi diem, james bort

Phi Diem



J’aime beaucoup cette photo de Phi Diem, prise un dimanche matin nuageux, le titre de métamorphose lui convient parfaitement. En regardant cette silhouette, je ne peux m’empêcher de penser à un étrange insecte venu d’une forêt lointaine. Cet insecte en pleine mutation pourrait aussi être celui de Kafka, dont ses livres enflammèrent mon imagination et furent le sujet de nombreux de mes dessins et tableaux, il y a bien longtemps.
J’aime aussi le couple de « vieux » habillés de couleurs flashy qui s’approchent de nous lentement, avec fragilité. Une mamie incertaine, un papi qui la soutient et deux panneaux sans-interdit qui laissent deviner la suite.
Sinon, dans un tout autre registre, certains auront remarqué que la fashion week arrive à Paris aujourd’hui. J’essaierais donc d’en voir un maximum, bien que les deux journées à venir seront quasi intégralement vouées à la maison Dior pour un projet de (biiip) avec (biiip) qui sera (biiiiip). Voila, vous savez maintenant presque tout !
PS : Vous pouvez voir l’ensemble des photos de cette série, ici.

Brèves de style

septembre 28, 2009

Comptoir des Cotonniers, nizzagirl, james bort, brève de style


Comptoir des Cotonniers, nizzagirl, james bort, breve de style

Nizzagirl, pour Comptoir des Cotonniers



Voici une nouvelle et très belle collaboration entre la marque Comptoir des Cotonniers, l’égérie et styliste de talent Nizzagirl et moi même. Simplicité et sincérité font toujours bon ménage. Vous pouvez découvrir toute la série de photos sur Brèves de Style, le blog du Comptoir.
Excellente semaine à toutes et à tous !

Kind of blue

septembre 23, 2009

Henning Vana, james bort, london

Henning Vana, james bort, london

Henning Vana, London.

Puisque je n’ai pu assister à la fashion week londonienne, voici une rencontre avec Henning Vana, jeune mannequin anglais rencontré il y a quelques semaines. Sa silhouette m’a attiré car je me souviens que je portais le même genre de manteau pendant mes années aux beaux arts. Chiné dans un surplus militaire, je me prenais un peu pour Corto Maltese, beaucoup pour Rimbaud. Boutons dorés et intérieur déchiré, un peu bohème mais pas trop quand même.
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The girl who came in from the cold

septembre 21, 2009

katrin, stockholm, james bort


katrin, stockholm, james bort

Katrin, Gamla Stan, Stockholm



C’est le temps des Fashion week, New York, Londres, Milan, Stockholm et Paris. Les faire toutes c’est un peu comme faire le Grand Chelem, beaucoup de temps et d’énergie dépensés, mais pour une aventure qui je pense, en vaut la peine.
Enfin, pour cette année je reste encore bien loin de cette agitation, bloqué par les projets. Un en particulier, dont je vais réaliser une partie durant la fashion week parisienne. Je vous raconterai en détails ce projet et j’espère que vous l’apprécierez. Mais tout cela reste top secret pour l’instant !
Tiens, en parlant de top secret, je remarque que les gens adorent que leur projet soit top secret. Ils font signer des tas de papiers pour que personne ne connaisse l’existence du bébé qu’ils sont en train de concevoir. Peur d’être copié, de casser l’effet du Saint Graal de la com’ qu’est le Buzz. Le buzz, c’est un slide dans une reco, que l’on explique par des termes magiques. L’alchimie de la com’ se joue ici. Écoutez les prononcer ce mot. Beuuuzz. L’indicible terme qui fait rêver les clients et vivre les agences de com’.
Soit, je suis sur trois projets en ce moment, j’ai signé trois contrats de confidentialité. Donc les discussions boulot avec moi, c’est un peu le désert, avec le sable, le soleil et Lucky Luke en moins. Ou bien quand je suis avec mes amis à qui je peux en dire un peu plus, mais bon, pas trop quand même, je m’entrecoupe de « Bip » pour laisser planer un semblant de confidentialité. « Donc là tu vois, c’est un « Biiip » qui m’a proposé un projet pour « Biiiip », c’est une série de « Biiiip » qui ont pour thème le « Biiip », le modèle s’appelle « Biiiiip. » A gifler. D’ailleurs je ne devais même pas vous parler de tout cela, j’ai signé un contrat !
Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine.

Blue Velvet

septembre 16, 2009

james bort, virginia, london, street style


james bort, virginia, london, street style



Finalement je me rends compte que je prends très rarement en photo des gens que je ne connais pas. J’ai réalisé très vite que je retire plus de gêne que de plaisir à aborder une personne dans la rue pour lui demander de la prendre en photo. Les premiers mois où j’ai ouvert mon site, je prenais en photo les gens par surprise, sans qu’ils le sachent. Le hasard des déambulations urbaines était mon seul allié. Ce principe de photos volées me plaisait beaucoup ; pas de pose, de séduction forcée, d’attitude maitrisée qui pourraient dénaturer la sincérité du corps et du regard.
J’essaie que mes photos ne soient pas des témoignages, juste des instants tirés au hasard dans le cours du temps, un visage, une élégance qui ne serait pas que vestimentaire, une élégance de l’être.
Je veux garder cela aujourd’hui, mais en volant ces moments d’une autre façon. Ce ne sont plus maintenant des silhouettes furtives et inconnues, mais des hommes et des femmes que je connais. Je relis ces visages comme le livre fétiche de notre enfance. Un livre mille fois ouvert, fait de pages cornées, d’une couverture abîmée, des visages gribouillés, un papier qui sent le renfermé, mais un plaisir chaque fois renouvelé.
Faire un portrait, c’est un peu comme ouvrir le livre de notre enfance, avec tristesse et bonheur.

james bort, virginia, london, street style

Virginia

Papillon de nuit

septembre 14, 2009

miza, james bort

miza, james bort

Une soirée tamisée, brodée des notes jaillissant du violoncelle usé d’un jeune Écossais perdu au milieu de Paris. Je ne prends jamais mon appareil avec moi le soir, jamais, sauf ce soir là. J’avais une séance photos juste avant et j’ai continué sur la soirée.
Une amie qui connait parfaitement les visages et les styles que j’aime s’approche de moi et me glisse à l’oreille. “Retourne toi, il y a une fille que tu vas beaucoup aimer.”
Le violoncelle joue toujours, admiré par un petit groupe de personnes subjuguées. Je m’approche. Elle s’appelle Miza, seule, assise sur le Chesterfield, loin de tout. Elle est architecte et artiste, esprit libre et créatif. Mais ce soir l’espace d’un instant, je suis le seul spectateur du concert silencieux qu’elle donne sans le savoir.

miza, james bort

Miza

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This is a woman’s world

septembre 10, 2009

james bort, london, streetstyle

Laura

Trois jeunes femmes, trois visages, trois univers, trois heures de la journée, trois pays et cela, multiplié à l’infini. Autant de différences pour un seul dénominateur commun ; leurs regards qui ont croisé pendant quelques minutes, mon objectif.

james bort, london, streetstyle

Amélie

Enfin, trêve de bucolisme et de glorification féminine, je dois admettre qu’il y a une autre raison bien différente pour laquelle j’ai choisi cette fois de mettre ces trois portraits. J’étais hier soir au concert de De la Soul où j’ai chanté comme une midinette le cultissime morceau 3 The magic Number !!! Il ne m’en fallait pas plus pour trouver une raison d’aborder ce gros coup de cœur musical surgit tout droit de mon enfance. Je me suis donc couché tard et levé tôt pour me plonger dans ce billet un peu schizophrénique. Voilà. Sur ce, je vais vous laisser et retourner vaquer à mes drôles d’images, je suis en train de faire du stylisme pour des personnages de bandes dessinées et comme je le disais à je ne sais plus qui, c’est un peu comme jouer à la poupée…
PS : Vous pouvez voir l’ensemble des photos de ces séries, ici.

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Marion

Like an angel behind the mirror

septembre 7, 2009

Giedre, james bort, londres


Giedre, james bort, londres



Je viens de réaliser que cette semaine est une semaine anniversaire pour mon site, puisqu’il a tout juste 1 an. Une année. 365 jours. Une vie.
Je n’aime pas spécialement les bilans, encore moins regarder en arrière, j’aime juste constater le bonheur que me procure cette aventure. Tous ces visages et ces pensées que j’ai côtoyés et photographiés, tous ces lieux que j’ai découverts au gré de mes errances. Le site n’est pourtant que la partie émergée de l’histoire que j’ai commencée voila 1 an. Le principal se trouve derrière le rideau, dans l’échange silencieux avec chacun de vous, car ce qui me satisfait le plus c’est l’émulation artistique, amicale et intellectuelle qui bouillonne autour de moi. Toutes ces rencontres dont il ne restera parfois qu’une photo, une silhouette, un souvenir ou un texte, mais qui font le ciment de mon travail. La vie est une rencontre qui peut nous jouer parfois de très jolis tours. Vivre, c’est se sentir vivre et je crois bien que je n’ai jamais autant vécu que depuis que j’ai mis un pas dans ce bateau ivre.
Merci. Merci. Mille fois merci.

Giedre, james bort, londres

Giedre

Campagne Le Mont Saint Michel

septembre 2, 2009

le mont saint michel, das pop, james bort, le modalogue, campagne


le mont saint michel, das pop, james bort, le modalogue, campagne



Ça y est ! J’ai enfin l’honneur et le plaisir de vous présenter la campagne photos que nous avons réalisé avec Christian aka Le modalogue et la belle Nizzagirl que je remercie infiniment.
Il s’agit donc de la campagne Le Mont Saint Michel homme 2009-2010 créée en collaboration avec le groupe pop belge Das Pop, dont le chanteur Bent est modèle sur les photos. Griffe presque centenaire, partenaire privilégié d’Agnès B., Vanessa Bruno, Paul & Joe ou Chloé, Le Mont St Michel est aujourd’hui reconnu pour être une des marques les plus créatives du secteur de la maille.
Christian s’est occupé du stylisme et moi de la photographie. Un lieu étrange, l’ancienne usine désaffectée appartenant à la famille d’Alexandre Milan, fondateur de la marque Le Mont Saint Michel. Une lumière en claire-obscure comme je les aime donnant des allures de héros néo-romantique à Bent.
J’espère que l’univers de cette campagne vous plaira.

le mont saint michel, das pop, james bort, le modalogue, campagne


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le mont saint michel, das pop, james bort, le modalogue, campagne

Campagne photo Le mont Saint Michel, collection Homme 2009-10.

Nothing but my jean and my lipstick

août 31, 2009

brick lane, james bort, diana


brick lane, james bort, diana



Il est 10h51 ce lundi matin, levé 6h30 pour un rendez-vous annulé sur le pas de la porte. Il fait beau, un chat dort en face de moi tandis qu’un café fume dans la paume de ma main.
Un magazine posé sur le rebord de la table est ouvert sur une page où je vois un style qui m’est familier. Du jean et un lipstick rouge éclatant, c’est tout. Ce style me rappelle une série de photos prise sous le soleil vintage de Brick Lane. Diana.
Bonne semaine à tous.

brick lane, james bort, diana

Retrouvez Diana sur Puretrend.

Tottie

août 27, 2009

Tottie, james bort, london, topshop


Tottie, james bort, london, topshop



Tottie était en compagnie de Tama, fascinante dualité qui déambule dans les rues de Londres. Deux muses créatrices, à la fois antagonistes et fusionnelles. Deux styles qui allient classicisme et modernité, fais à la fois d’éléments vintage et de modèles de la dernière collection Topshop.
J’aime ses lèvres d’un rouge éclatant qui rappelle les petites touches de rouge qui parsèment sa combi. J’aime ses cheveux coupés à la façon d’une Louise Brooks et son visage qui me rappelle celui d’une Mila Jovovitch. J’aime ce corps qui me fait songer à celui d’une danseuse polonaise dans un ballet de Nijinski. Entre passé et présent. J’aime surtout ces visages et ces styles qui racontent des histoires et me font voyager.

Tottie, james bort, london, topshop

Tottie, Sloane street, London

From London with love

août 24, 2009

tama, james bort, street style, topshop


tama, james bort, street style, topshop



La rentrée approche à pas silencieux tandis que moi, tout aussi silencieux durant ces vacances, je me prépare tel un écolier, excité et consciencieux. Je me remets donc tranquillement dans le rythme frénétique de la rentrée qui s’annonce explosive, tranquillement, car j’écris ce billet depuis cette ville qui me plait tant, Londres.
Une de mes promenades favorites à Londres consiste à partir de bon matin du quartier de Gloucester, prendre un café latte sur Gloucester Road puis, café à la main traverser tout le quartier de South Kensington, continuer jusqu’à la rue de King’s Road fourmillante de magasins en tout genre. Errer dans la rue, entre les boutiques et la galerie Saatchi jusqu’à Sloane Street et enfin remonter la rue pour se perdre dans les grandes artères de la ville. Le rythme conseillé pour déambuler dans ces rues doit être lent, très lent, exagérément lent.
Tama, sublime expression d’un style classique et féerique me renvoie dans les contes de mon enfance. On la dirait sortie des mains des frères Grimm. Tama est une artiste qui vient d’Israël. Je la contemple et tente de percer le mystère de cette personnalité et de ce physique venus d’ailleurs. Et pour celles qui aiment le style de Tama, son gilet provient de chez Topshop.
Tama était accompagnée de Tottie, une jeune femme tout aussi incroyable. Je vous montrerai très bientôt les portraits que j’ai fait d’elle.

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Tama, Sloane street, London

A propos

août 10, 2009

james bort, photographe, portrait

Ce site vous présente mes pérégrinations dans l’univers de la mode et de la création. Des flamboyants backstages des maisons de haute couture aux discrets ateliers de joaillerie, des looks de la rue aux mannequins stars, j’essaie de vous faire partager au travers de mes photos et de mes textes, les rencontres que je fais et les lieux que je découvre.

Touch of colors

août 6, 2009

clemence, james bort


clemence, james bort



Quelques jours se sont écoulés depuis cette rencontre avec Clémence, née sous le signe d’une maison de haute couture. L’histoire commence il y a 3 semaines. J’étais invité à faire un reportage photos dans les ateliers Christian Dior, rue Montaigne, pour y découvrir la toute nouvelle collection Haute Couture qui allait défiler le lendemain et par la même occasion voir les ateliers de créations. A ce moment là, je ne connaissais pas Clémence et ce n’est qu’en la photographiant, qu’elle m’apprit qu’elle travaillait dans ce même atelier en tant que petite main. Le lendemain du reportage, j’assistais au défilé et découvrais les backstage. Je ne connaissais toujours pas Clémence et ce n’est qu’hier que j’appris qu’elle était habilleuse sur ce même défilé ! Nous nous sommes donc croisés plusieurs fois avant de nous connaître, toujours dans des lieux hantés par la création.

clemence, james bort

Vous pouvez retrouver d’autres photos sur Puretrend.

One year in Beirut with Yas & Mirwaïs

juillet 31, 2009

yas, james bort

yas, james bort

Yas

Ayant vécu près d’une année dans les rues troublantes et déjantées de Beyrouth, je ne pouvais pas passer à côté de cette rencontre musicale et humaine avec la chanteuse Yas et Mirwaïs, un des cinq plus prestigieux producteurs du monde avec Timbaland et Dr Dre.
– Petite digression –
C’était il y a environ quatre ans, j’avais atterri au Liban pour une exposition de photos à l’espace Sandra Dagher en partenariat avec Zico House, une maison d’artiste où j’avais vécu quelques temps. Je devais y rester 15 jours pour raisons professionnelles et j’y suis resté un an pour raisons de cœur. Les journées se déroulaient entre le quartier de Gemmayzeh et la plage Edde Sand à Byblos, et les nuits qui ne finissaient jamais, se vivaient le plus souvent dans les quartiers Monnot, Verdun ou Hamra. Une époque bénite et révolue où les senteurs de l’orient se mêlaient aux traces d’une guerre encore trop présente et qui devait, un an plus tard, éclater à nouveau.
– Retour au présent –
J’aime assez peu que mon contenu suive l’actualité, j’attends donc le plus souvent que la tempête médiatique passe sur les protagonistes de mes histoires. J’avais ces photos prises avec les Darkplanneurs, depuis bien longtemps déjà, je décide donc de les ressortir de mon tiroir virtuel pour vous les présenter et par la même occasion parler de Mirwaïs et de sa muse Yasmine, qui ont sorti l’album Arabology. Plutôt que de longs discours, le mieux est de vous faire écouter deux titres dans la suite du billet.

mirwais, james bort

mirwais, james bort

Mirwaïs

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Cool summer

juillet 22, 2009

Betty, james bort, leblogdebetty


Betty, james bort, leblogdebetty

Betty



Le rythme de la vie ralenti, la chaleur devient plus intense et Paris se vide tandis que les plages du sud se remplissent. Mais malgré la torpeur ambiante, je continue d’être dans l’émulation de projets qui se montent et se mettent en place pour ainsi être dans les starting block pour la rentrée. Mon petit doigt me dit que la rentrée va être explosive.
Je reviens tout juste d’un week-end dans la région de Rennes avec Nadia et Christian où nous avons fait de bien jolies choses avec une marque qui nous est chère, Le Mont St Michel et Bent Van Looy chanteur du groupe Das Pop. Vous pourrez découvrir tout cela très bientôt, mais hélas, je ne peux pas vous en dire plus !
En grand merci à Betty, exquise créatrice du site éponyme.

Betty, james bort, leblogdebetty

The muse

juillet 16, 2009

Baptiste Giabiconi, lagerfeld, karl, james bort, dior

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Baptiste Giabiconi, muse de Karl Lagerfeld

Si je devais donner une définition de ce qu’est une muse, je dirais que c’est à la fois un écran vierge sur lequel on projette sa créativité et ses fantasmes, et une fenêtre au travers de laquelle on découvre un univers jusqu’alors inconnu. C’est une projection de sentiments connus et inconnus sur un être.
Baptiste n’est pas ma muse, je n’en ai pas d’ailleurs et je n’en cherche pas, je pense qu’une muse ne se cherche pas, elle s’impose à vous. Baptiste est depuis quelques temps la muse de Karl Lagerfeld, il n’a que 20 ans et je le vois comme le nouveau visage du créateur, une étrange projection de lui même sur un visage et un corps jeune. Il travaillait comme monteur ajusteur en aéronautique quand il a été repéré dans une salle de sport à Marseille.. Drôle de destin, drôle de rencontre.

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