Je conçois que cette photographie sente bon le bucolisme bon marché et la France de papa, voire que l’on frôle l’image d’Épinal. Mais cela ne m’empêchera pas d’aimer cette photo, ce regard interrogateur et cette bouche, pleine des gâteaux de notre enfance. J’ai pris cette photo le week-end dernier sur un marché en Bourgogne. Je me suis arrêté devant cet enfant et je l’ai regardé, longtemps, comme je regarde les films Super8 de mon enfance, projetés sur un drap blanc. Lorsque le regard mélancolique d’un adulte vient se poser sur les instant perdus de l’enfance, il en ressort parfois une sentiment de tristesse honteuse. Victor Hugo dit que la mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. Je ne suis pas vraiment d’accord avec lui, car pour ma part la mélancolie, c’est la tristesse de savoir qu’on ne sera plus heureux.
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trop chou le petit 🙂
Si la tristesse n’existait pas le bonheur n’aurait pas la même saveur…C’est ce goût d’imprécis qu’il nous laisse au palais qui nous donne le désir d’y goûter davantage.
En ce qui me concerne, la mélancolie c’est le souvenir subtil de ce bonheur volatil…
Un bel enfant vu par ton troisième oeil…celui de la mélancolie
Chao!
J’aime beaucoup ta définition de la mélancolie Elena.