Carpe Diem

Je me promène à l’ombre des arbres et des soucis, naviguant paisiblement de rencontres en regards et de ports en aéroports. Ne voulant pas prendre la file principale, celle qui piétine bruyamment, mais plutôt celle qui songe paisiblement. Enfin prendre le temps de se figer et de quitter cette course effrénée où l’on se perd parfois.
Voltaire cultivant son jardin, Epicure cueillant sa pomme et Prévert ramassant ses feuilles mortes.
Violer l’intimité d’un atelier et voir Matisse tenir sa longue tige de bambou, tremblante et vacillante, traverser la pièce d’une main à un mur. Caresser le marbre encore tendre et brut d’un baiser qui s’envole entre les doigts de Rodin. C’est drôle car à l’instant où j’écris ces lignes, je suis à la fenêtre et j’entends mon voisin jouer du Bach sur son violoncelle, une bien jolie mélodie qui m’accompagne paisiblement.

Marie de MARIEluvPINK

Pour accompagner ce billet, voici une des plus belles musiques qu’il m’a été donné d’entendre. Les Variations Goldberg par Glenn Gould.