La route est blanche et sinueuse, sur le chemin qui me mène de Genève à la Côte-aux-Fées. La bien nommée Route de l’absinthe, me berce et m’engourdit. Comme un phare prit dans la tempête, le bâtiment de la manufacture Piaget émerge sous la neige. Des fées, de l’absinthe et une maison d’horlogerie, le rêve prend des formes insoupçonnées.
De salle en salle, je découvre l’histoire de la maison et les talents qui la composent. Mon regard se pose sur les mains et leur chorégraphie parfaitement réalisée. La lumière zénithale des lampes dessine de longues ombres qui dansent sur les chevilles de bois. A chaque pièce d’horlogerie, un geste, à chaque geste, une fonction et pour chaque fonction, une main différente. Des doigts fins et délicats pour assembler les ressorts de cliquet, des doigts puissants et musculeux pour graver le métal.
Le ballet continue et je ne m’en lasse pas. Je regarde les regards et tends l’oreille pour entendre les sons infimes qui émanent de chaque table. Il n’y a pas d’horloge au mur et celles que je vois entre ces mains, ne donnent pas encore l’heure. Le temps s’échappe par une fenêtre et je ne la ferme pas, je profite de l’instant.
Assemblage du ressort de cliquet
Réglage de la marche diurne
Sertissage d’un cadran
Contrôle du saut de date
Opération d’anglage du pont d’automatique
Chassage des aiguilles sur le cadran
Soudure de la boite sur le bracelet, modèle tradition
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Les photos sont sublimes, on voit vraiment que c’est un véritable travail d’orfèvre !