Maddie, hier à Brooklyn.
Si je n’avais pas lu Kerouac j’aurais dit que Maddie sort d’un film de Clint Eastwood, ceux où d’énormes Cadillac couleur boue avancent dans un Brooklyn ravagé. Mais j’ai lu Kerouac et je reviens tout juste de Brooklyn qui ne ressemble plus aux films d’Eastwood. Je n’ai jamais su pourquoi mais quand je vois une personne pour la première fois, je vois à la place de sa tête un livre ou un film. Maddie, ce sera On the road de Kerouac.
J’aime me perdre dans Brooklyn, je m’y sens bien partout, c’est je crois même l’un des quartiers les plus agréables de New York. J’y retrouve Maddie, elle est mannequin chez Elite et quand je la regarde, je ne vois pas un catwalk mais une héroine d’un roman de Steinbeck ou de Tennessee Williams. Les briques rouges contrastent avec sa peau laiteuse et son allure de petite fille du Middle West me rappelle certains portraits d’Eddy Slimane.
Je remarque que je me perds beaucoup en références, mais c’est parce que New York est une femme tentaculaire, un rhizome aux multiples ramifications. Je ne vois pas des rues, je lis un roman, je n’entends pas le bruit d’une ville, j’écoute un concert de Sarah Vaughan à l’Appolo Theatre, je ne vois pas des passants, mais des gueules sorties d’un film de Scorsese. C’est plus fort que moi, ça s’impose à moi.
Le livre de NY se referme pour quelque temps car je rentre demain à Paris pour quatre jours avant de repartir à San Francisco pour le vernissage de mon exposition de photographies à la Galerie La boutique (Je vous en dis plus dans le prochain billet). San Francisco, la ville de Kerouac.
La phrase de mon titre « Talk to me like the rain and let me listen » vient du titre d’une pièce de théâtre de Tenessee Williams.
10 Comments
Félicitations pour ton expo !! J’espère que tu nous en diras un peu plus ultérieurement !
fashion week sur les trottoirs
vertigo de San Francisco
on a envie de vous suivre dans ce road moovie en images fixes
bon vernissage
New York comme un roman, un film,
il y a des villes qui sont de véritables muses…
Chouette nouvelle que ton exposition in San fransisco !
à quand in Paris ?
J’aime bcp ces portraits en N&B..Maddie évoque tout à fait ce style en effet, les héroïnes de Faulkner aussi, un peu paûmées en appararence, et qui se révèlent fortes dans l’épreuve, émouvantes dans leur simplicité.
Have safe trips!
Laeti – Merci beaucoup ! Je donne toutes les infos dans le prochain billet. Si tu es à SF, tu es la bienvenue 🙂
laurence – Merci beaucoup Laurence, je vais essayer de faire plus de photos à SF et plus de texte.
laure K – J’espere très bientôt à Paris ! J’attends qu’on me propose quelque chose qui me plaise c’est tout, j’ai envi de faire une belle expo à Paris.
SL – Je n’avais pas pensé à Faulkner c’est vrai, c’est très juste. « un peu paumées en apparence, et qui se révèlent fortes dans l’épreuve » j’aime beaucoup cette définition de Maddie. Merci !!
You’ve really been busy. From N.Y. to Paris, back to to S. Francisco, an exhibition… and a story in each post to our delight; from the « Black crow with porcelain skin », the « Glazing into wonderland at the showroom » (what a way to do nothing!), the « Midwest simplicity in N.Y.C. »!
Wishing you all the best, and curious to know more!
this shooting is amazing !!
xx
http://www.mademoiselle-marie.fr
She looks so young so cute adorable model perfect for this outfit
j’aime beaucoup ces portraits particulièrement le deuxième ou elle a un regard effronté.
Par contre le portrait en pied, cette silhouette…. je n’ai vu que ses jambes trop maigre et peut être est ce parce que je travaille dans le médical mais son corps ne respire pas la santé.
Magnifiques, les photos et le modèle