Le diamant de 200 carats gros comme une fraise transgénique trônant sur l’index ne sied guère à un homme qui se voudrait un tant soit peu virile, ni le collier de perles, quand bien même il aurait appartenu à Jackie Kennedy et ne parlons pas du bracelet semi ethnique qui pend le long des phalanges. Non, l’homme n’est décidément pas égal devant la femme.
On a tous une photo de notre père ou oncle, les cheveux longs et un peu gras, portant chemise rouge et pantalon patte d’ef en peau de quelque chose teinté orange et tenant en bandoulière un sac en cuir dentelé, tatoué de fleur psychédélique. Non ? Ah…Heu. Alors imaginez que votre père était de gauche. Si, si vous pouvez. Celui-ci avait donc de jolis colliers et bracelets fait de perles de cuir et de cuivre de toutes les couleurs et il assumait, oui et plus encore il en était fier. Le temps à passé depuis et il est aujourd’hui assez compliqué de se parer de ce genre d’atours sans passer pour un post-hippy dégénéré. J’ai bien essayé un jour de me laisser tenter par quelques excentricités en mettant à mon cou un jolie cadeau que l’on m’avait gentiment offert, un collier Dinh van, qui consiste en un pavé (sic) en argent pendant au bout d’une chaîne qui arrive à peu près au nombril. Je me suis avancé vers le miroir, je me regarde et me souris avec condescendance tout en essayant de garder ma dignité et… m’empresse de l’enlever pour le ranger dans le lieu des objets orphelins ou trônent tous ces objets dont on a cru qu’ils nous rendraient beau, mais en fait, non. Bon, ok ! Ma fin tombe à l’eau, mais c’est l’eau d’une rivière de diamant.
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